Résonances – Hana Hojh

Résilience d’une femme attachante dans un lendemain inquiétant

Invitée par Hana Hojh à découvrir se trilogie Les chroniques bleues d’Ahmira par le biais du deuxième volet, Résonances, j’accepte volontiers cette lecture d’anticipation. L’écriture de Hana Hojh est mise en avant comme un univers intimiste et sensible, à la fois si loin et si proche du notre. C’est bel et bien ce que je découvre entre les pages de ce roman.

Eliènor, la protagoniste, rencontre des obstacles dans sa vie de femme et de maman qui ne sont malheureusement pas inconnus de notre époque ni de notre société : maltraitance au sain du couple, séparation d’un parent de son enfant, jugements et a priori suite à son séjour en prison… L’auteure plante ces thèmes dans le décor d’un monde contrôlé, où chaque individu est continuellement tracé par le biais de bracelets, où certains sont asservis comme « impies », version Ahmira de l’esclavage. Or, si l’on peut faire des rencontres dévastatrices, l’on peut également croiser le chemin de quelqu’un qui nous invitera à nous reconstruire, croire en l’amour, la chance, la prospérité une nouvelle fois. Eliènor aura, elle aussi, cette possibilité. Réussira-t-elle à soigner ses blessures pour revivre pleinement ? Quel rôle jouera cette société hyper-contrôlée dans sa destinée ? À vous de le découvrir en lisant le roman (ou la trilogie, du coup) de Hana Hojh.

Ce roman, situé dans une unité de lieu (la planète Ahmira), suit essentiellement une ligne chronologique, parsemée toutefois de retours en arrière qui enrichissent le personnage principal. Dialogues et descriptions sont alternées agréablement, ce qui rend la lecture fluide. Le lecteur découvre au fur et à mesure les particularités de la planète et de sa société, sans qu’ils ne soient expliqués mais plutôt au détour d’échanges, de récits, de clarifications des chemins de vie. Cela permet au lecteur de s’enfoncer petit à petit dans cette réalité. Le choix des prénoms des différents personnages, tous assez particuliers, renforce le sentiment de dépaysement.

Malgré les thèmes en soi déconcertants qui sont abordés dans le roman, j’ai perçu ce livre comme empreint d’une certaine douceur. Un contraste qui lui confère toute son originalité. Sauf si vous êtes absolument réfractaire aux romans d’anticipation, je vous conseille sincèrement de lire cet ouvrage. Bonne lecture !

Parmi mes autres chroniques, vous découvrirez d’autres romans d’anticipation qui m’ont séduite, tels que Le réveil de Gaïa d’Edouard Jhil ou encore, Cinéma intégral de Frédérique Mirabel-Chambaud. Et puis bien sûr des tas d’autres romans dans un genre tout à fait différent.

Pour terminer, je vous invite à plonger dans la douceur que je mets dans mes textes, en lisant Ceci n’est pas… une histoire d’amours (mon premier roman) ou Phénomène Naturelle (mon deuxième roman), ou encore, La Terre se livre (poème en prose extrait de Phénomène Naturelle).

À bientôt pour une nouvelle chronique !

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