Par le biais de la plateforme SimplementPro, Christine Adamo m’a invitée à découvrir un des six romans qu’elle a déjà publiés : « Le jour où je serai orphelin ». Le résumé annonçait un livre qui me ferait rire et pleurer. Je n’ai pas été déçue et j’ajouterai qu’il m’a fait frémir d’épouvante.
Nous plongeons dans le dialogue intérieur de Tom, un enfant nettement surdoué aux idées parfois loufoques. Les enfants n’ont-ils pas tous parfois une compréhension amusante de leur réalité ? Une façon cocasse de la décrire ? Je retrouve avec plaisir la fraîcheur du Petit Nicolas. Seulement voilà, Tom n’est pas un enfant essentiellement joyeux. Il digère mal la séparation de ses parents, le fait de vivre avec sa maman alors qu’il préfère de loin l’éducation ainsi que le cadre de vie qu’il connaît chez son papa. Il fomente dès lors un projet macabre : se débarasser de sa mère pour pouvoir enfin vivre là où il veut, chez et avec son papa.
Cet « Objet littéraire non identifié » (roman ? récit ? livre noir ? humoristique ?) est à la fois divertissant et horrifiant, une combinaison assez rare, même si je l’ai rencontrée ces derniers mois dans le roman « L’amour insecticide » de Nathalie Vierne. Dans ce dernier, les protagonistes sont toutefois des adultes. Accepter le côté terrifiant d’un tel récit dont le protagoniste principal est un enfant, cela m’a demandé de mettre de côté la tendresse que je ressens naturellement pour les enfants. Tom pourrait-il encore être dissuadé de ses sinistres projets s’il trouvait de l’affection ? Pas sûr, car ce Petit Nicolas noir geai est animé d’une fulgurante détermination.
Je conseillerais certainement cet ouvrage aux lecteurs qui ont le cœur bien accroché, mais pas trop aux âmes sensibles qui préfèrent les romans feel good, romances, et autres. Dans ces catégories-là, j’ai également déjà fait de belles lectures. Découvrez-les dans mes autres chroniques ;).
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