De l’ombre à la lumière du Nord

Stéphane Bigeard – Éditions Jets d’Encre

Faisons un petit voyage dans le passé. À la fin du deuxième millénaire, somnolant à l’ombre du souvenir noir charbon des mines du Nord, Laurette semble se complaire dans son rôle d’équipe de football professionnelle la plus sympa du pays. Les joueurs sont sympas, les supporters sont sympas… Un club sympa, quoi, affichant des résultats tout au plus « sympas », après une saison lors de laquelle il a failli dégringoler d’un échelon sur l’échelle des divisions.

Pourtant, le président, Geoffray Martins, couve un rêve ambitieux : ce club qui le tient à cœur, il veut le voir vibrer, briller. Il ne le sait pas encore, mais cette vision va le mener sur les chemin d’une aventure exaltante. Il a pour compagnon de route le « Menhir », icône du football qui a endossé le rôle d’entraîneur au début de la saison. Il est également entouré des joueurs, bien sûr, mais aussi de toutes les personnes qui encadrent ces acteurs clés de l’aventure du ballon rond. Un vent nouveau va se lever pour souffler dans les voiles du club.

Foot ou pas foot ?

Vous pourriez croire que je vous présente un livre consacré au foot. Selon que vous avez ou non des atomes crochus avec ce sport, soit j’ai capté votre attention, soit je suis sur le point de vous faire décrocher. Ceux qui croient devoir rester et ceux qui croient qu’il est temps de s’en aller se trompent tous deux. Je m’explique…

Si vous êtes toute ouïe après avoir compris qu’il s’agit de foot, ne perdez pas votre temps à lire le reste de cette chronique. Dépêchez-vous sans plus d’acheter le roman de Stéphane Bigeard, « De l’ombre à la lumière du Nord ». Comme il repose sur un solide canevas footballistique, vous allez vous délecter.

Par contre, si vous ne lisiez plus que d’un œil distraitement distant après avoir trébuché sur ce « ballon rond », ne vous encourrez pas. Concédez-moi encore quelques minutes pour vous éviter de passer malencontreusement à côté de cette vibrante histoire humaine.

Captivante aventure humaine

Je tiens à vous faire un aveu : je fais partie de celles et ceux dont le cœur reste assez impassible à la vue d’un match de foot et tout ce qui l’entoure. Peut-être pensez vous, comme moi : « Un bouquin sur le foot ? Comme s’il n’y avait pas encore assez de foot qui suinte de toutes les chaînes, dans tous les journaux et magazines, en pleine campagne de la Coupe du Monde ! » C’est à peu près ce qui me freinait pour commencer à lire « De l’ombre à la lumière du Nord ». Bref, en femme qui ne bouffe pas du foot à chaque repas, j’ai abordé le roman de Stéphane Bigeard avec une moue de défi qui me crollait les lèvres : « Alors comme ça, Média Livres me promet avec ce SP (merci !) un roman qui, bien que racontant une histoire vraie dans un club de football, n’est pas axé uniquement sur ce sport mais bien sur une aventure humaine (et vraie). »

À peine arrivée au chapitre « La rencontre », je suis déjà entièrement immergée dans l’histoire qui se dévoile page après page. Je dévore le livre à une vitesse grand V, avec la « bave » de découvrir la suite. Cette passionnante histoire à une indéniable valeur ajoutée pour toute personne qui se regarde volontiers dans le miroir, pour toute personne dirigeant une équipe, quelle qu’elle soit, pour toute personne qui aime les histoires qui vous plantent à pieds joints dans le vrai, l’authenticité. L’imperfection, donc. La recherche. Les belles rencontres. Les défis. La banalité parfois, dans toute sa splendeur.

Alors si vous me demandez mon avis sur ce livre, je ne botterai pas en touche : lisez-le ! Il est si riche en perspectives sur les relations humaines, sur le mental et la motivation que vous ne le regretterez pas. En tous cas, j’ai pour ma part retiré de nombreuses idées. J’ai noté quelques prises de conscience. J’ai même été profondément émue. Avec les cartes qu’il tire dans son roman, l’auteur réalise le grand chelem des émotions.

Charbon ardent

J’ai une envie folle de partager plus de détails avec vous, comme un charbon ardent dans la gorge et dans les doigts pendant que j’écris cette chronique. Pourtant, n’y compter pas. Lisez le livre de Stéphane Bigeard. Et échangeons nos impressions et ressentis par après.

Voilà ce que je vous propose : procurez-vous le roman. Installez-vous confortablement, comme pour assister à une pièce de théâtre passionnante mettant en lumière les acteurs qui peuplent le monde du foot.

Voyez-vous, là à l’avant de la scène, cette tête qui dépasse à peine des planches ? C’est le souffleur de service, Axel Coban, conseiller aux méthodes managériales surprenantes. L’homme qui va insuffler au spectacle « sympa » l’air auquel il aspire pour réaliser tout le potentiel de son excellence. Celui qui souffle cette brise nouvelle qui gonflera les voiles de la frégate Laurette, qui élèvera le club au-delà de lui-même. Jusqu’où ? À vous de le découvrir. Le spectacle sera d’ailleurs parsemé, de ci de là, de quelques belles références musicales.

Trêve de rêves et de promesses. Offrez-vous ce roman, placez-le dans le petit soulier que quelque grand enfant a destiné à Saint-Nicolas, glissez-le sous le sapin de Noël. Vous ferez des heureux ! Et revenez vite me parler de vos impressions. À bientôt ?

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